PROCHE Mon rêve familier
2017
En 2017, j’ai entamé une correspondance écrite
avec des personnes incarcérées en France, initiée
par cette simple question : « à quoi rêvez-vous
? ». J’ai reçu près de 150 courriers dans
lesquels les prisonniers racontent des rêves,
des cauchemars, des désirs, des espoirs.
J'ai proposé ensuite à des anonymes, qui se sont
portés volontaires via une annonce publiée
sur les réseaux sociaux, de lire à voix haute
devant une caméra certains des rêves collectés.
Ces anonymes ne savent rien sur les rêveurs.
Ils ne connaissent ni la nature de la peine,
ni la durée de la condamnation. Ils sont conviés
à être les portes voix d’une parole délaissée
qu’ils découvrent en même temps
que le spectateur du film.